Location immobilière & Cocaïne

location immobilière

La location saisonnière est-elle une drogue dure ?

Attention histoire vraie…

L’hiver dernier nous avons loué notre meublé de tourisme pendant quelques mois à un couple de personnes âgées très sympathique.

Une amie avait l’habitude de les héberger mais l’année dernière elle ne pouvait pas le faire.

Elle nous a alors demandé de le faire.

Sympa la copine. (On a plein de petites techniques comme ça pour avoir toujours des locataires)

Depuis quelques années et de manière totalement désintéressée, nous avons développé entre amis propriétaires de location saisonnière des échanges de locataires lorsque nous sommes complets ou lorsque nous ne pouvons pas répondre à la demande de réservation.

C’est pratique surtout en basse saison pour remplir plus facilement sa location.

Une saine coopération plutôt qu’une compétition en quelque sorte.

On avait repris le tarif qu’appliquait notre amie soit 400 €/mois + les charges (eau + électricité).

Le tarif n’était pas très élevé mais c’était mieux que rien surtout pour les mois de janvier et février particulièrement difficiles à remplir en Bretagne

La semaine dernière à la plage (le monde est petit) ma conjointe a croisé nos ex-locataires.

Et ils lui ont redemandé de louer pour cet hiver.

Elle leur a répondu que cette année ce ne serait pas possible..

 

Explications d’une telle décision de refus de location immobilière :

1/ On s’est un peu planté dans les charges.

Nous n’avons pas fait payer réellement l’ensemble des charges EDF à nos locataires. On leur avait prévu environ 50 € de charges et ils ont consommé 100 €.

Alors on a bien coupé la poire en deux.

Mais on en était un peu de notre poche.

Ce n’est pas trop le montant qui est gênant mais le principe

 

2/ Pendant cette période, nous avons refusé (et redirigé vers nos amis) pas mal de location à la semaine ou au WE 

D’ailleurs beaucoup plus que nous a rapporté cette location “longue durée”.

 

3/ Et enfin argument stupéfiant : ma femme m’a confié avoir eu un manque à cette période.

Un manque d’échanges avec nos locataires, un manque de gestion d’annonces sur Abritel ou Airbnb, un manque de gestion locative tout simplement…

Vous y croyez ça ? Elle est devenue accro, addicte…

Une dépendance physique et psychologique plus forte que tout.

Une étude scientifique sur notre alimentation a montré récemment que l’on était plus dépendant au sucre qu’à la cocaïne.

Et à la location saisonnière, ils n’ont pas fait d’expérimentation ?

Pensez-vous réellement que l’on peut être dépendant à la location saisonnière ?

Il faut croire que oui…

Un conseil mes amis : ne goûtez jamais à la location saisonnière, même du bout des lèvres.

N’en prenez jamais, vous ne vous en sortirez pas.

Refusez systématiquement de faire un petit check in ou un check out, même pour dépanner un ami, même si c’est gratuit.

Ne tombez pas là-dedans.

La location immobilière et saisonnière est un fléau qui ravage des générations entières de… Euuuh bon là je m’emballe un peu 😉

Revenons à  nos moutons.

Non seulement vous allez vous remplir les poches mais en plus vous allez faire des rencontres incroyables.

Cet été un locataire nous a même invités à l’apéro chez lui… enfin chez nous dans notre loc ! Ça fait bizarre…

Donc le sevrage n’est pas à l’ordre du jour.

Et pas question non plus d’entrer dans une cure de désintoxication.

Face à ce diagnostic désarmant et pour éviter toute décompensation irréversible, nous allons essayer un nouveau remède pour diminuer les symptômes :

1/ une cuillère matin et soir de : ne plus louer au mois en période creuse. Rester sur une location à la semaine ou à la nuitée plus dynamique et lucrative.

2/ un cachet à laisser fondre doucement sous la langue : acheter un autre appartement pour assouvir de nouvelles pulsions locatives.

A ce sujet on attend avec impatience la réponse du propriétaire pour notre dernière proposition d’achat… Lui seul pourra sauver ma femme.

 

Pensez-vous que nous aurions du consulter un bon médecin ?

Croyez-vous que la location immobilière est une vraie drogue ?

En attendant vos commentaires ci-dessous, prenez soin de vous.

 

Vous pouvez allez plus loin :

4 Des réflexions sur “Location immobilière & Cocaïne

  1. Bonjour,

    Ahah, j’adore. Accroc à la location saisonnière. Je comprends bien le principe.
    Pour éviter cela, j’ai tout mis sous gestion locative. Mais quand j’y réfléchis un peu, ma gestionnaire, qui est une amie, a un peu les symptômes.
    Les premiers, c’est qu’elle veut que tout soit parfait. Les seconds, c’est qu’elle en redemande encore et toujours, avec toujours plus de sourire. Elle adore les gens et les rencontrer. Je crois que la location saisonnière pour ça est le top!

    A bientôt.

    • Bonjour Jean,
      Ça me rassure de savoir que d’autres personnes sont aussi atteintes des mêmes syndromes !
      Au plaisir

  2. Malheureusement cet article n’est pas aussi humoristique qu’on peut le penser en premier lieu. Moi qui suis un vrai misanthrope, il m’arrive de faire l’accueil ou le départ de mes touristes et à mon grand étonnement je n’en ai encore tué aucun…

    @Jean

    Pour le contact encore mieux que la location saisonnière il y a la prostitution (sexe, drogue et rock’n’roll on va faire péter l’audience Emmanuel 😉 )

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